04.01 | Les codes de la scène électronique

En 1970, Jim Morrison avait visé juste en affirmant que l’évolution de la musique se ferait vers cette ère l’électronique. Cependant, la scène électronique n’a pas toujours été accueillie telle qu’on la connaît aujourd’hui. Au départ durant les concerts, les configurations minimales presque nonchalantes mises en place étaient incomprises
par le public, le spectateur se retrouvait face à un artiste cantonné derrière son ordinateur portable. Les artistes commencent alors à compenser ce manque visuel avec des écrans, des projections et jeux de lumières.

Les évolutions dans le domaine des nouvelles technologies ont nettement amélioré
la communication visuelle autour des ce type de musique. Notamment avec l’arrivée du groupe culte Kraftwerk et ses mise en scène hors du commun pour l’époque.

04.02 | La scénographie de nos jours

La musique classique est faite d’une multitude d’instruments qui rendent les concerts très riches. Le rock est fait de batterie et de guitares, le public peut donc regarder les artistes recréer la musique sur scène avec leurs instruments. La musique électronique, pendant
un temps fut représentée par un DJ derrière son ordinateur sans aucun éléments visuels. Alors de nombreux artistes se posèrent la question de savoir comment rendre leurs prestations plus spectaculaires. La réponse a été donnée dans un premier temps par le groupe Kraftwerk mettant toutes les technologies possibles au service de leur œuvre. Depuis ce temps, la scénographie s’est développée et a permis à la scène électro d’évoluer à son tour. Permettant de passer à une performance non plus seulement auditive mais aussi visuelle. Du mapping aux installations plus techniques selon les budgets, tout est bon pour faire voyager le spectateur et lui permettre d’entrer dans l’univers de chaque artiste. Travaillant le plus souvent avec une équipe de graphistes et vidéastes, les musiciens recherchent une ambiance qui puisse retranscrire au mieux les émotions qu’ils ont fait passer dans leurs morceaux.

04.03 | Les installations immersives

Avec toutes les démarches entamées dans le milieu de la musique électronique pour allier des visuels aux compositions des musiciens, on se rend compte que cette association fonctionne très bien et on ne parle plus seulement de technologies visuelles au service
de la musique mais aussi du contraire. Le succès de la scène électro est fort, le public est séduit et demande toujours plus d’innovations. Si bien que des studios de création numérique se développent de plus en plus et choisissent de travailler leurs installations dans les musées (entre autres) avec un registre musical électronique qui s’avère correspondre au mieux avec les performances technologiques. Le son doit affirmer
sa place en tant qu’art d’une tout autre façon qu’en tant que complément d’œuvre.

04.04 | Les technologies sensitives

Les technologies évoluent sans cesse et la scène électro profite des découvertes numériques pour redonner une âme à ce style de musique trop souvent jugé inintéressant en live. À travers des performances à la pointe de la technologie, plusieurs artistes redorent effectivement le style électro et les installations spectaculaires n’ont cessé de se multiplier sur scène. Cependant, il n’existait rien pour les DJs moins reconnu, n’ayant pas de budget pour monter des scénographies révolutionnaires. C’est donc sur le même principe que les créations visuelles de 1024 Architecture, que se présente le projet OX Sensitive. Une cabine de DJ, dotée d’un écran et de huit colonnes de LED, permettant une variation infinie de visuels. Mais cette fois, le concept a été poussé plus loin, au-delà des images spectaculaires et hypnotiques que la machine est capable d’engendrer, elle a aussi la possibilité de transcrire en lumière les émotions générées par la musique que joue le DJ. À ce stade, on arrive à une forte équivalence avec la  synesthésie, et on commence
à toucher du bout des doigts le lien indéniable entre la musique et l’art visuel.